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Les mutilations sexuelles féminines (excision)

Les mutilations sexuelles féminines

Le rôle du gynécologue est d’assurer la santé des femmes mais aussi d’informer.
Et il y a un domaine qui ne laisse pas indifférente en tant que femme c’est celui des mutilations sexuelles féminines.


L’histoire renseigne mal sur leur origine réelle. On évoque leur présence chez les Pharaons en Egypte et l’influence de l’Islam sur les populations africaines.
120 à 200 millions de femmes sont concernées dans le monde. En Afrique sub-saharienne, dans le sud-est asiatique la prévalence est de 97% des femmes. Mais on les retrouve aussi dans les pays d’immigration européenne et américaine.



En France environ 50 mille femmes sont mutilées et 20 à 30 mille fillettes sont exposées à ce risque.


Ces mutilations ou « excisions » consistent en :
- L’ablation « simple » du clitoris et des petites lèvres, qui touche 80% des femmes mutilées.
- L’infibulation qui consiste en plus à « coudre » les lèvres entre elles en laissant simplement un petit orifice (de la taille d'une tête d'allumette) pour permettre l’écoulement du sang des règles (qui sont alors horriblement douloureuse à cause de la pression qu'exerce le sang pas assez vite evacué) . La déchirure de cette couture est laissée aux bons soins du mari lors du premier rapport sexuel… Lorsque cette déchirure est incomplète, elle se termine lors du premier accouchement entrainant des lésions du périnée…
Ces interventions se font sans aucune anesthésie, sans aucune aseptie avec des risques immédiats importants d’infection, sans tenir compte des conséquences phycologiques, sexuelles et obstétricales et tout simplement humaines d’atteinte à l’intégralité du corps humain.


Pourquoi ces mutilations ?
Les motivations son incertaines, on dit :
- L’esthétique : car la saillie du clitoris serait disgracieuse. Elle est comparée à une termitière dans certaines cultures.
- La protection de la fécondité, ou le risque imaginaire que représente le clitoris pour l’homme ou le fœtus lors de l’accouchement.
- Le corps de la femme est imparfait et il ne devient parfait que lorsqu’on a éliminé cet élément phallique (qui rapporte au sexe masculin) qui rappelle la dualité originelle (la femme doit etre soumise et non en duel avec l'homme :(.
Il est certain que ces mutilations ne sont pas d’origine religieuse. Leurs motivations profondes sont la mise sous contrôle de la sexualité de la femme et l’asservissement de celle-ci(la contrôler).


En France :
Les migrantes sont souvent enfermées dans un environnement communautaire entrainant un repli sur les traditions. Le risque est alors pour les petites filles que la mutilation soit pratiquée sur le territoire national ou alors que celle-ci ait lieu « au village » à l’occasion des vacances scolaires.
Actuellement ces mutilations sont interdites et punies par la loi. Mais elles nécessitent une information de cette loi auprès des immigrés, des personnels sociaux, paramédicaux et médicaux. La constatation d’une mutilation chez une mineure doit faire l’objet d’une déclaration (obligatoire) auprès du Procureur de la République. Il y a dans cette indication la levée du secret médical.


Actuellement deux dangers se profilent à la suite de ces interdictions :
- La réalisation d’une mutilation à minima de façon à faire un geste symbolique mais qui perpétuerait la signification de l’acte.
- Médicaliser l’excision pour la réaliser dans des conditions d’aseptie et d’anesthésie afin d’éviter des complications mortelles.
Il faut absolument refuser ces propositions car elles ont pour but de maintenir le symbole de ces mutilations et de poursuivre l’aliénation des femmes et leur servitude sexuelle.
C’est pour cela qu’il est nécessaire d’informer sur l’interdiction complète de l’atteinte à l’intégrité du corps féminin. Mais la situation est complexe pour les pays où il s’agît d’une tradition culturelle. Les voies féminines commencent à s’élever et à informer avec l’aide d’organisations internationales.

En espérant que l’interdiction de ces mutilations en Europe puisse s’étendre progressivement et que l’on reconnaisse aux femmes le droit à l’intégrité de leur corps et à la dignité de leur personne.

 


 

à lire : "Fleur du Désert" de Waris Dirie (une excisée somalienne fuie son pays et son mariage forcé et devient mannequin en GB. Elle est aujourd'hui membre de l'ONU ! Histoire vraie également sortie en film 

 

 



10/02/2012
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